Edward Hopper, un Américain à Paris


Tout comme sa voisine la Dame de Fer, le Grand Palais respire la Capitale. Construit lors de la même exposition universelle, le bâtiment a su imposer son règne en matière d’évènements. Les expositions du Grand Palais jouissent d'une réputation certaine et cela dépasse les frontières de la petite couronne. L'été est une période bien calme alors que le monument prend des vacances. Mais à la rentrée, on chuchote d'un pont à l'autre de la Capitale. "Quelle surprise nous réserve le Grand Palais en ce début d'année?", "Avez-vous vu la programmation du Grand Palais?", ... 
Aujourd'hui débute l'une des grandes expositions de l'année: Edward Hopper. Le plus français des peintres américains est invité à prendre place au Grand Palais jusqu'au 28 janvier 2013. Amateurs de l'artiste ou du bâtiment, réservez vos places, car comme à l'accoutumée, l'exposition s'apprête à accueillir un grand nombre de visiteurs.

Le Pont Des Arts
Edward Hopper est un artiste américain célèbre pour ses représentations de la société américaine. Cependant, ses premières toiles reflètent un univers bien connu du peintre, celui de la Capitale Française. En effet, les premières années de sa vie ont un décor parisien et plus largement européen. Il n'est donc pas étonnant de retrouver le Pont des Arts dans l'une de ses oeuvres. Les quatre années passées à Paris permettent à Hopper de découvrir une culture, une architecture mais également d'autres artistes et d'autres mouvements. Gustave Courbet, Edgar Degas inspirent le jeune américain qui part explorer l'Europe et sa richesse artistique. Les Pays-Bas sont une révélation avec des personnalités comme Rembrandt. De retour sur son continent, Hopper perpétue le décor européen. 

Tôt Un Dimanche Matin
Puis progressivement, il s’essaie aux paysages américains. Ses terres deviennent sont sujet de prédilection. L'Amérique et ses vastes étendues, ses villages typiques, ses maisons traditionnelles, ses villes monumentales. L'inspiration se trouve dans les moindres aspects de l'Amérique. Mais la nostalgie s'immisce dans chacune de ses toiles. L'immobilité produit l'attente, la solitude. Comme un regret d'une Amérique en perdition. Celle d'hier que Hopper jalouse, convoite jusqu'à ses propres banalités. 

Route Dans Le Maine
Peu à peu, des personnages intègrent les paysages. Seuls, perdus, en attente, ils espèrent ou pleurent un passé. Peu d'expression sur leurs visages, le décor installe l'émotion. Les lignes soutenues intègrent les différents espaces. L'intérieur et l'extérieur cohabitent. La mélancolie est en soi mais en chaque objet, l'air même semble nostalgique. Les pièces s'épurent, toute fioriture s’annihile dans un espace neutre. La lumière fait partie intégrante des oeuvres de l'artiste. Les ombres soutiennent, alourdissent et imprègnent la toile d'une atmosphère de latence. Chaque scène est en l'état. Le restaurant ne respire pas le monde et le bruit mais l'instant volé. La société Américaine avance, évolue mais les toiles stagnent, choisissent d'arrêter le temps. Comme un constat passif de l'accès à la modernité. 

Intérieur En Eté
La condition de la femme est à cette période en pleine ascension. Hopper la peint pourtant frêle et solitaire. Le regret de cette société se ressent jusque dans l'architecture choisie. De nombreuses oeuvres de l'artiste représentent des maisons familiales boisées, symbole de tradition. Bien souvent, cette maison est encerclée par un vaste territoire effrayant posant la maison comme victime. La grande ville a également inspiré Hopper dont l'atelier se trouvait à New York. De nombreuses scènes de l'activité urbaines sont peintes par l'artiste témoin de l'évidente évolution du monde moderne.
Les toiles d'Edward Hopper saisissent par leur réalisme. Les émotions subjuguent le visiteur qui se place devant une toile comme devant la fenêtre d'un inconnu. L'oeil intrusif, il contemple une scène plus qu'une toile. L'absence de mouvement, l'attente de la toile poussent le visiteur à attendre lui aussi. La magie d'Edward Hopper est sans doute de nous inviter dans un univers mélancolique mais tellement séduisant à la fois. Comme s'il avait réussi à arrêter le temps, on oublie peu à peu que le Grand Palais ferme ses portes le soir... 

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Nighthawks

Like its neighbour the Iron Lady, the Grand Palais represents the Capital. Built at the same expo, the building has managed to impose his reign on events. Exhibitions at the Grand Palais enjoy a particular reputation and this goes beyond the suburbs. Summer is a very quiet period while the monument is on vacation. But in September, the whispers come and go from one bridge to another in the Capital. "What a surprise holds for us the Grand Palais this year?", "Have you seen the program of the Grand Palais?" ...
Today begins one of the great exhibitions of the year: Edward Hopper. The most French of American painters is invited to the Grand Palais until 28 January 2013. Fans of the artist or of the building, book your tickets, because as usual, the exhibition will welcome many visitors.

Le Pavillon De Flore
Edward Hopper was an American artist famous for its representations of American society. However, his first paintings reflect a world well known from the painter, the one of the French capital. Indeed, the early years of his life have a typical Parisian decor and more widely a European decor. It is therefore not surprising to find the Pont des Arts in one of his works. Four years in Paris make Hopper discover a culture,  an architecture but also other artists and other movements. Gustave Courbet, Edgar Degas inspired the young American who decides to explore Europe. The Netherlands are a revelation with people like Rembrandt. Back on the continent, Hopper continued to paint Europe.
Then gradually, he tried to paint the American landscape. Its lands becomes his favorite subject. America and its large areas, villages, traditional houses, monumental cities. Inspiration is in every aspect of America. But nostalgia is interfering in each of his paintings. Immobility products waiting, loneliness. As a regret of America in perdition. Hopper is jealous yesterday.
House By The Railroad
Gradually, he includes characters in landscapes. Alone, lost, pending, hoping or crying about the past. No expression on their faces, the decor sets the emotion. Lines integrate different areas. The interior and exterior living together. Melancholy is in itself, but also in every object, the air seems nostalgic too. The rooms are emptied more, removing any frills to a neutral space. The light is part of the artist's works. The shadows make the atmosphere heavier and latent. Every scene is a state. The restaurant doesn't feel like crowded and noisy, it is just a stolen moment. American society is changing but the paintings stagnates, choose to stop time. As a passive observation of access to modernity.

The New York Restaurant
The status of women is on the rise at this time. Hopper painted women frail and lonely. The regret of this society is even in architecture. Many works of the artist are family wooden houses. Often, house is surrounded by a vast and frightening territory posing the house as a victim. The city has also inspired Hopper whose studio was in New York. Many scenes of urban activity are painted by the artist, witness of the obvious evolution of the modern world.

Hotel Room
Edward Hopper's paintings attract by their realism. Emotions captivate the visitor standing in front of a painting as in front of an unknown window. With an eye-intrusive, he contemplates the scene. The lack of movement and waiting, make the visitor wait too. The magic of Edward Hopper is probably to invite us into a world so sad but so seductive at the same time. As if he had been able to stop time, he makes us forgets that the Grand Palais closes its doors the evening ...

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Self Portrait

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